Rhône-Alpes : bon début d’activité pour la légumerie bio Rhône Saône Légumes
La légumerie a livré ses premiers produits à la restauration collective. Elle débute aussi son activité avec le retail.
La légumerie a livré ses premiers produits à la restauration collective. Elle débute aussi son activité avec le retail.
Depuis le 3 janvier, la légumerie Rhône-Saône Légumes a débuté son activité à partir de son atelier de Mornant (Rhône), au sud-ouest de Lyon. Les premières carottes râpées ont été livrées au restaurant d’enfants municipal de la ville.
Le projet a été lancé il y a deux ans par Benjamin Pallière et Barthélémy Chenaux et il s’est structuré tout au long de l’année 2021. Cela est passé par la création d’une société coopérative d'intérêt collectif parmi les sociétaires de laquelle on trouve la communauté de communes du Pays Mornantais, la SCIC Bio A Pro, Ardab (association des producteurs biologiques du Rhône et de la Loire) et plusieurs particuliers engagés. Plusieurs mois ont aussi été consacrés à l’aménagement de l’atelier de transformation : « Celui-ci couvre 1000 m2 dont la moitié est dédié aux activités de lavage, parage et découpe des légumes ainsi qu’à la cuisson et la mise sous vide, détaille Barthélémy Chenaux, directeur général, nous disposons encore de surface à aménager plus tard pour accueillir une ligne de tri et de calibrage pour l’ensachage de produits bruts. Nous avons favorisé l’adaptabilité de l’ensemble : nous pouvons agencer les équipements selon les nécessités du chantier ».
En tant entreprise d’insertion, Rhône-Saône Légumes a porté une attention particulière au travail sur place : privilégier le geste à la machine, sectoriser clairement les différents lieux de travail etc.
Restauration et retail
Le début de l’activité de Rhône-Alpes Légumes, qui fait partie du réseau Terra Alter, laisse bien augurer de l’avenir. Outre la ville de Mornant, elle vient de remporter, avec Bio A Pro, un appel d’offre pour fournir la restauration collective pour les départements du Rhône et de la Loire, en produits de IVe et Ve gammes. « Notre objectif dès le début du projet a été de s’adresser à un panel large de débouchés. Il s’agit d’abord de faciliter le travail des cuisiniers en restauration collective, mais aussi de s’adresser à la distribution, GMS et enseignes spécialisées, détaille Barthélémy Chenaux. Ainsi, nous avons été sollicités par le traiteur régional Alice Au Pays qui fournit les réseaux de magasins bio dans le Rhône et la Loire. La légumerie lui fournit des produits de IVe et Ve gammes pour ses recettes ».
Dans un deuxième temps, la SCIC entend s’adresser directement aux magasins bio et à la grande distribution : « Nos produits de 2e gamme, comme les pois chiches cuits pour la confection de son propre houmous, pourront très bien s’adresser aux premiers. La GMS, elle, a montré une appétence pour les légumes découpés prêts à consommer ».
Une question d'approvisionnement
Pour fournir l’ensemble de ces cibles, il faut avoir l’approvisionnement en face. Cela est certainement le plus important défi à l’heure actuelle pour Rhône-Saône Légumes : « La filière bio dans la région est encore peu structurée, ce qui impacte sur les volumes. De plus, les maraîchers produisent souvent pour la vente directe ; les produits ne sont pas exactement ceux attendus pour la transformation. Or, notre objectif est de travailler entre 300 et 400 t de produits par an, soit trois fois ce que nous traitons aujourd’hui », analyse Barthélémy Chenaux.
Un projet de structuration de la filière légumière bio, avec la carotte et la pomme de terre en premier lieu, développé par la SCIC et porté par le vice-président de la Métropole de Lyon a été retenu dans le cadre du Patly (projet Alimentaire du Territoire lyonnais).